Monastère des Bénédictines de Koubri

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Etre moniale : heureuse d'annoncer Jésus-Christ

La vie monastique, comme toute vie religieuse en général, découle de la vie de la première communauté chrétienne. Selon Ac 4, 32-36 « ils vivaient ensemble et partageaient les biens de telle sorte que rien ne manque, et nul n'était dans le besoin… ». La vie monastique n'est pas autre chose que la vie des premiers chrétiens telle que cela est exprimé dans les Actes des Apôtres. St Benoît s'en inspire pour asseoir la vie monastique communautaire : « tout sera commun à tous » (Règle de saint Benoît 33,6).

La Règle de St Benoît est pleine d'humanité parce que la vie monastique est très équilibrée. On ne veut rien faire qui soit excessivement dur dans la vie concrète et pratique : « personne ne sera triste ou troublé dans la maison de Dieu » (Règle de saint Benoît 31,18). On ne parle pas de joie explosive, mais de joie intérieure qui nous anime. C'est Jésus qui nous accorde cette joie qui émane de la paix. Quand le cœur est dilaté comme dit St Benoît, on a la joie de chanter les louanges de Jésus-Christ, d'intercéder pour le monde et d'accueillir les hôtes comme le Christ (Règle de saint Benoît 53). C'est ce que nous essayons de vivre au Monastère Notre-Dame de Koubri.

Concrètement, chez les Moniales de Koubri il y a la célébration liturgique que st Benoît appelle « l'Œuvre de Dieu » dans la Règle (chapitres 8 à 20). Saint Benoît consacre plusieurs chapitres à l'Œuvre de Dieu pour montrer son importance. Dans cette Œuvre de Dieu, les intentions que les gens nous confient, nous les portons au Seigneur. Nous tendons à ce que notre liturgie soit belle, priante et joyeuse de la joie des enfants de Dieu.

La vie cénobitique en soi-même, c'est une annonce de Jésus-Christ. La fraternité en vie communautaire se manifeste dans l'attention aux autres dans les joies comme dans les peines. Par exemple, à l'occasion du décès d'un membre de la famille d'une sœur, on organise en communauté une veillée de prière. A l'occasion du mariage ou du baptême des proches on offre chapelets, médailles, bougies pour communier à la joie de toute la famille. De même lors de la fête d'un membre de la communauté, nous manifestons notre joie par la prière et des réjouissances. 

Ainsi nous rejoignons St Benoît qui dit que « au fur et à mesure que l'on progresse dans la vie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate et l'on court dans l'indicible douceur de l'amour » (Règle de saint Benoît, Prologue 49). Par notre vie nous sommes heureuses d'annoncer Jésus-Christ. Et on est heureux d'avancer toujours plus loin.

Une citation de Théodore Studite : « Est moine celui qui n'a de regard que pour Dieu seul, de désir que pour Dieu seul, d'application que pour Dieu seul, et qui, ne voulant servir que Dieu seul, devient cause de paix pour les autres ».